Ca c’est fait !!!

Les éclosions ayant l’air de bien démarrer (voir le dernier compte-rendu 😉 ) je me dis ce matin qu’une nouvelle belle journée s’annonce.

Inutile de se presser, les poissons ne sont vraiment gobeurs qu’en début d’après-midi quand il fait un peu plus chaud (un peu moins froid serait d’ailleurs mieux adapté comme formulation).

Petit déj tranquille, quelques tâches ménagères, un tour sur le net et j’attaque tranquille comme Baptiste la pêche à 11h00.

A cette heure, inutile d’aller loin, car je compte revenir manger assez tôt à la cabine pour pêcher l’après-midi un nouveau secteur (toujours sur le parcours mouche, mais la baisse régulière de la Glomma permet l’accès à des spots inaccessibles jusqu’alors).

Ce matin donc, je vais pêcher la bordure en face du camp. Il y a un grand virage, assez profond et de beaux poissons s’y trouvent. J’espère d’ailleurs leurrer la (très) grosse truite dont je rêve. Je suis sûr qu’avec les niveaux d’eau, elle n’a pas encore été pêchée. Je me vois déjà beau 😉

Je m’approche donc de cette bordure et commence à pêcher les courants qui me sont les plus proches. Las, il me faut bien vite déchanter. Pas un poisson ne daigne gober ma mouche.

Je vais donc changer mon fusil d’épaule et aller pêcher un autre courant plus aval.

Je commence mon demi-tour et là je la prends … la superbe gamelle dans l’eau froide de la Glomma.

Mon pied gauche est monté sur un caillou un peu plus haut que les autres (oh, il ne faut pas grand-chose…), c’est le talon qui s’est appuyé en premier et quand il a glissé, rien pour rattraper l’équilibre.

Me voilà les 4 fers en l’air, le « cul » dans l’eau …

Je dévale un petit peu, j’arrive à bloquer un pied sur le fond, le deuxième, ça y est, me voilà à nouveau debout. Debout certes, mais trempé jusqu’aux os et frigorifié.

Je n’ai plus qu’à rentrer à la cabine me changer et faire sécher les habits.

Comble de malchance, comme je trouvais que mes habits sentaient la fumée suite au barbecue d’hier soir avec mes voisins, j’ai fait la lessive ce matin et la deuxième polaire est sur le fil en train de sécher.

Pour revenir à ma chute, il s’en est fallu d’une fraction de seconde d’inattention. Bien sûr, le bâton de wading était bien attaché à ma ceinture correctement plié. 😉

Je ne peux même pas écrire « plus de peur que de mal » car je n’ai même pas eu le temps d’avoir peur tellement j’ai été dans la réaction immédiatement. Je me souviens avoir vérifié si la poche du chest-pack était bien fermée au moment où je me suis senti partir et après tout a été très vite.

Ceci dit, ça faisait quelques temps que je la cherchais 😉 . Je m’étais fait peur une fois ou deux quand Marc et JF étaient là en faisant un peu « d’aquaplaning » quand l’eau était plus haute.

Une fois à la cabine, je décide d’attendre un peu pour manger et j’irai comme prévu pêcher quelques km en amont ensuite.

Le ventre plein 😉 je repars à la pêche, tout en me demandant ce qui peut m’arriver cette aprem. Un copain avait une formule qui me plaît énormément : « il y a des jours où il ferait mieux de faire nuit ». Je vous laisse méditer là-dessus, mais j’ai la désagréable impression qu’aujourd’hui en est un. Par contre pour ce qui est de la nuit, ici, c’est mal barré…

J’arrive au poste convoité, une voiture, je continue pour celui du dessus, re-une voiture, ça continue. Je trouve une place entre les deux et descend à la rivière (en fait je n’apercevrai qu’un seul pêcheur au loin).

J’attaque un premier gobage sur un poste que je sais contenir de beaux poissons. Le poisson monte, gobe … raté. Même chose pour le suivant 🙁 . Je pense que la malchance s’arrête quand je ferre un très joli poisson sur un coup de ligne difficile (il gobait le long de la rive derrière une pierre). Je l’approche de l’épuisette pour la photo, il fait plus de 45 cm. Il rate l’entrée pour quelques cm, repart dans le courant (j’ai descendu la rivière sur 20 m) et finit par se décrocher. Mauvais karma aujourd’hui !!!

Heureusement, ce sera tout. Je ferai quelques ombres sur ce poste. J’ai froid. Je peux vous confirmer que les caleçons polaires c’est vraiment bien alors qu’avec le pantalon de toile sous le waders respirant, je me gèle les c… (au propre comme au figuré).

Je change de poste, à nouveau quelques poissons puis à nouveau froid. Ca devient rengaine ! 🙂

Je reviens à la cabine boire un thé pour me réchauffer. Mes habits sont secs, je remets vite du polaire sous le waders et vais pêcher le grand plat en face du camp.

Et là, tous mes « soucis » de la journée seront effacés en deux heures de pêche. De bons gros gobages viennent saluer ma mouche (mes mouches, car comme la veille il faudra adapter le menu).

Pas de très gros poissons, des poissons « cuisine » comme on les a surnommés avec Gus car il font la taille, entre 35 et 40 cm, où il peuvent passer à la poêle. Je rappelle que, sur ce parcours, la règle c’est no-kill encouragé mais possibilité de garder 1 ombre entre 35 et 40 par jour.

Peu de photos, car au milieu de l’eau c’est toujours à peu près les mêmes « poses » et en plus j’avais peur de tomber à l’eau « mékilékon »

La « malédiction » est vaincue
Poisson « cuisine »

A bientôt,

Patrick

4 commentaires.

  1. Salut Sabina,

    Content d’avoir de tes nouvelles 🙂

    ça fait que 2 ans que tu m’en parles…

    tu confonds avec quelqu’un d’autre 😉

    J’ai quand meme pitié pour les poissons de cette génération, en effet pas de bol de naitre pendant ton Cet !

    Ne t’inquiètes pas pour eux. En plus tu sais très bien qu’ils repartent tous à l’eau en pleine forme.

    A bientôt,

    Patrick

  2. Salut Foré,
    Je vois que tu ne t’ennuies pas… mas ça je m’en doutais ça fait que 2 ans que tu m’en parles… J’ai quand meme pitié pour les poissons de cette génération, en effet pas de bol de naitre pendant ton Cet !
    biz

  3. >mais chasse la poisse tout de même
    c’est fait (enfin j’espère…)

    >tes acolytes t’ont laissé seul?
    ils sont repartis depuis presque une semaine. Ils étaient arrivés bien avant moi.

    A plus,

    Patrick

  4. tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle déborde!!!! c’est ballot, mais tu as récupéré le soir, où la nuit reste jour mais chasse la poisse tout de même
    tes acolytes t’ont laissé seul?

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